Il est classé à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (I.S.M.H.).
(propriété privée, ne se visite pas)Le château primitif était un château fort achevé vers l’an 1150. Il comportait deux ailes et des fossés secs.
Il fut remanié une première fois après la guerre de cent ans, par Jean VII d’Egreville vers 1455. Sous la renaissance, François 1er offrit le domaine d’Egreville à sa maîtresse Anne de Pisseleu, duchesse d’Etampes. L’aile nord fut alors reconstruite vers 1540 et l’aile sud rasée.
Anne de Pisseleu séjourna très peu sur ses terres d’Egreville qu’elle avait reçues en dot pour faire une maîtresse acceptable pour le roi. On disait d’elle qu ‘elle était ” la plus belle des savantes et la plus savante des belles “.
Le Maréchal Claude de la Châtre (mort en 1614) époux de Jeanne Chabot, nièce et héritière de la duchesse d’Etampes fit entourer de murs le parc de 2OO arpents et recreuser les fossés secs autour du château pour y créer des jardins. Il aménagea la cour d’honneur avec un accès par le magnifique pont à trois arches. Ainsi s’explique l’aspect du château de style renaissance gardant quelques marques féodales.
Après la révolution un certain Lamy, marchand de biens, fit l’acquisition du château en 1815 et procéda à de nombreuses démolitions, en partie la tour François 1er pour récupérer des matériaux. En 1867, le peinte Berne Bellecour acheta le château à l’état de ruines, le restaura et y donna de grandes réceptions.
Il peignait surtout des scènes militaires et il reçut l’Etat Major des grandes manoeuvres de 1877. Massenet acheta le château en 1899 et le restaura de nouveau. Il racheta une grande partie du parc et de ses dépendances. Le parc de 100 ha, était entièrement ceinturé d’un mur, hélas, aujourd’hui disparu.
Jules Massenet décéda en 1912. Madame Massenet, en 1933, procéda à un agrandissement de l’aile nord, sous l’égide des beaux-arts et dans le respect du style original. Elle modernisa cette partie du château, y faisant installer l’électricité, l’eau courante et tout le confort pour pouvoir s’y retirer complètement. La dernière héritière de la famille Massenet se sépara du château à l’aube du XXIe siècle. Selon ses voeux, Massenet repose au cimetière d’Egreville, dans l’angle sud-est.